Le positif que mon diagnostic a apporté au quotidien

Je désirais vous partager ma situation en tant que jeune femme Asperger. J’ai décidé de vous la raconter à travers mon diagnostic parce que c’est à ce moment là qu’une personne différente fait connaissance avec sa nouvelle réalité et doit apprendre à l’apprivoiser.

Les raisons qui ont poussé mes parents à consulter un médecin est le fait qu’à mes deux ans, je ne parlais pas encore et je faisais du flapping avec mes mains. Quand mes parents entraient en contact avec moi, je faisais quelques crises parce que je détestais être dérangée. Après un rendez-vous avec mon pédiatre, mes parents ont par la suite entré en contact avec le Centre de psychiatrie infantile de Lanaudière pour que je bénéficie de leurs services. Même si les évaluations auprès de l’orthophoniste et du psychologue ont été enrichissantes, nous n’avons pas pu avoir de jugement précis.

Suite aux recommandations de l’orthophoniste, ma mère a contacté l’équipe du Dr Laurent Mottron à l’hôpital Rivière-des-Prairies de Montréal pour que l’on puisse m’établir un diagnostic. C’est alors qu’à mes cinq ans, le diagnostic du syndrome d’Asperger est tombé. Depuis, j'essaie de m'assumer le plus possible en réalisant des projets qui me suscitent pas beaucoup de stress et en acceptant mes limites. 

Le positif de cette histoire, est le fait qu’en étant différente, j’essaie d’aider le plus possible mes semblables en faisant du bénévolat auprès d’organismes venant en aide aux autistes, en rédigeant des témoignages sur ma vie. Même si je ne vis pas exactement comme une non -autiste, je travaille fort pour relever les défis qui se présentent à moi et je ne suis pas obligée d’être comme les autres pour être heureuse. J’ai le droit d’être moi.