Semaine 36: Les personnalités qui m'inspirent pour écrire

Comme bien nombre de gens, j’ai de l’admiration pour certaines personnalités, des idoles qui m’amènent à exercer certaines passions qui illuminent mon existence dont Sylvie Lussier et Pierre Poirier pour la zoologie ou Geneviève Borne pour les voyages et la culture populaire. Pour ma passion première, l’écriture, j’en ai encore bien plus. Vous vous demandez certainement qui sont les personnes qui m’inspirent le plus à force de me lire semaine après semaine depuis plusieurs mois. Pour cette semaine, je vous propose un palmarès des cinq personnes qui m’influencent au niveau littéraire et qui ont fait de l’écriture mon moyen d’expression favori. Seulement cinq parce qu’il y a tellement de gens qui me fascinent avec leurs mots et leurs pensées.

Numéro 5 : Julie Powell

Ce ne sont pas nécessairement ses mots qui m’ont inspirée à écrire ce blog mais plutôt sa détermination et son obstination à écrire un article à chaque jour sur son blog The Julie and Julia project en 2002-2003. Ce blog est à l’origine d’un projet personnel qui consistait à réaliser en un an les 524 recettes du livre de cuisine française Mastering the art of french cooking de la pionnière de la cuisine Julia Child, paru en 1961. Julie Powell, jeune secrétaire intérimaire à l’aube de la trentaine s’ennuyait à son travail à Lower Manhattan development corporation, entreprise servant à reconstruire le quartier de Lower Manhattan après les attentats du 11 septembre 2001. Voulant donner un nouveau sens à sa vie, elle décide d’entreprendre un projet qui s’avère impossible : réaliser toutes les recettes de son livre préféré de cuisine Mastering the art of french cooking en 365 jours, en plus de son emploi et ses occupations quotidiennes. Le jour, elle s’affaire à gagner sa vie et le soir, elle s’attaque aux recettes qui ont fait craquer les américains durant les années 1960. De plus, elle crée un blog où elle raconte ses aventures culinaires et son quotidien à chaque jour, avec des épices d’humour et de tendresse. Au fil des semaines, ce blog a connu un succès fracassant au sien de la communauté Internet et a même permis à Powell d’obtenir un contrat de rédaction de la part des Éditions Little, Brown and company. Le résultat : Le best-seller Julie et Julia qui est paru en 2005 et a inspiré la regrettée cinéaste Nora Ephron pour son film Julie et Julia, sorti en 2009.

Quand j’ai vu le film cet automne, après avoir su que Powell a eu un nombre incalculable de visiteurs et bon nombre d’offres de rédacteurs américains, je me suis dit : Pourquoi ne pas rédiger un blog sur l’autisme? C’est un sujet très intéressant et pouvant passionner de nombreux internautes.

Même s’il n’est pas populaire comme The Julie and Julia project, il est apprécié par de nombreuses personnes dans la francophonie et je reçois beaucoup d’encouragements, ce que je visais comme buts premiers. Cependant, je n’ai pas le courage de rédiger une chronique à chaque jour sur mes anecdotes quotidiennes, voilà pourquoi je suis active sur mon blog environ une fois par semaine. À chacun son rythme sinon, il n’y aurait pas de plaisir. J’espère bien pouvoir adapter mon blog en version littéraire dès qu’il sera terminé, ce que j’espère bien.

Numéro 4 : Maryse Pelletier

En plus de mes connaissances sur l’autisme, je rédige, comme je l’ai mentionné auparavant, de la littérature jeunesse pour les enfants de tous âges. Je pratique moins ce genre littéraire parce que construire des péripéties accrocheuses pour les petits n’est pas très facile pour moi et je me priorise sur mon blog présentement. Pour m’inspirer (et me relaxer aussi), j’écoute parfois des contes de la série québécoise Iniminimagimo, diffusée vers la fin des années 1980 sur les ondes de Radio-Canada. Les contes de l’émission, principalement des contes classiques de notre enfance et ceux provenant de plusieurs pays du monde, ont été revisités par de nombreux auteurs jeunesse dont Marie-Francine Hébert, Linda Wilscam (l’interprète de Picotine de la série jeunesse du même nom) et Maryse Pelletier (scénariste de la série québécoise Graffiti de 1992 à 1995 sur les ondes de Radio Québec). Elle a même remporté à deux reprises le prix génie de la meilleure émission pour enfants (catégorie 2 à 10 ans) en 1987 et 1988 tout cela pour dire qu’elle est pleine de talent pour ce qui est d’adapter des contes.

Je concentre mon attention sur cette dernière parce que parmi les quatre auteurs principaux cette émission, elle est ma favorite parce qu’elle a scénarisé les textes de deux de mes contes préférés de la série soit La belle et la bête et L’histoire d’Aoyagi (La légende de saule vert). Pelletier a respecté la fidélité des scripts originaux, qui ont un caractère adulte mais en adaptant les dialogues pour un jeune public et en construisant des personnages attachants, elle a rendu ces histoires accessibles à tous les enfants et à tous ceux qui aiment les contes dont moi.

En réalité, je préfère écouter les contes originaux plutôt que certaines adaptations Disney, même si elles sont extraordinaires. Pourquoi?  Comme j’aime la littérature avant tout et que je suis une grande personne maintenant, je comprends la morale et la philosophie du conte expliqués par l’écrivain. Pour terminer, ce sont les contes d’Iniminimagimo qui m’ont permis de me passionner sur les différentes cultures du monde et m’amener à voyager.

Numéro 3 : Geneviève Borne

Je peux dire qu’entre l’animatrice culturelle Geneviève Borne et moi, nous avons quelques points en commun : Elle se passionne pour les voyages depuis de nombreuses années, je voyage beaucoup depuis plusieurs années aussi : elle se passionne pour la culture populaire, je suis également une férue de musique et de cinéma. Nous aimons tous deux livrer des témoignages sur le monde qui nous entoure tant en écriture qu’en discutant de vive voix avec notre entourage. Quand je visionnais ses reportages à Musique plus, principalement dans la série documentaire Génération 90, j’étais fascinée de la voir partager ses connaissances sur de nombreux artistes populaires dont les Backstreet boys, Nirvana et même Madonna et ce, avec passion. Elle expliquait aussi ce qu’était le mouvement grunge par exemple et son compte rendu de la célèbre émeute en 1992 lors du spectacle raté de Metallica et Guns n’roses au Stade olympique de Montréal dont elle était témoin.

Je me disais : Geneviève Borne aime voyager, les arts et la culture tout comme moi. Nous avons presque les mêmes intérêts mais je n’ai jamais interviewé d’artistes. C’est alors que je me suis mise à rédiger des critiques de séries télévisées et de films pour partager mes connaissances et mes idées dans ce genre d’art dont ceux que j’ai publié cet été. J’aimerais même rédiger des livres sur mes récits de voyage et expliquer mes coups de cœur dans chaque pays visité. Parcourir le globe et s’intéresser aux arts sont des occupations extraordinaires. Ce sont les plus belles sources d’émerveillement et d’ouverture sur le monde selon moi.

Numéro 2 : Marie-Josée Cordeau

Je la surnomme la Julie Powell québécoise, même si elle ne rédige pas d’histoires culinaires. Pourquoi? Parce qu’elle a su également partager de manière assidue son quotidien et attirer des milliers de lecteurs sur son blog 52 semaines avec une autiste asperger en 2013- 2014. Un livre en est découlé de son projet un an plus tard en plus d’obtenir le prix Coup de chapeau, décerné par la Fédération québécoise de l’autisme en 2014. Depuis, elle anime des conférences sur l’autisme partout dans la francophonie. Elle a reçu son diagnostic d’autisme à 45 ans en 2012 et c’est à la suite de cet événement quelle a décidé de partager avec la population ses impressions face à sa nouvelle réalité, comment elle vivait sa jeunesse, à l’écart des autres jeunes filles de son âge. Maintenant, elle est une auteure accomplie et est en couple avec un homme non autiste depuis plus de 20 ans. Plus de 100.000 lecteurs ont visité son blog jusqu’à ce jour et continue à écrire, au grand plaisir de ses fans.

Numéro 1 : Temple Grandin (la femme sur la photo)

Ce n’est pas pour rien que je cite Temple Grandin à quelques reprises dans mon blog. En effet, Temple Grandin est pour tout dire ma vraie raison d’écrire dans la vie. C’est pour les gens comme elle que j’écris à chaque semaine avec autant de passion et de motivation. C'est également elle qui m'a donné l'envie d'animer des conférences sur l'autisme et d'être active au sein de la Société de l'autisme de Lanaudière dans divers événements. Si cela était possible, j’aimerais bien pouvoir rédiger un article hommage lors de son 75^e anniversaire (elle est âgée de 72 ans) pour exprimer mon admiration envers cette dame, dire comment elle est inspirante, quelle a affronté tous les obstacles de la vie pour trouver le bonheur, comme dans un conte de fées. La jeunesse de Temple n’était pas un paradis terrestre.

Cette campagnarde américaine, née dans une famille de quatre enfants (Temple étant l’aînée) durant les années 1940 a montré très jeune des signes d’autisme, si bien qu’elle a reçu un diagnostic vers l’âge de quatre ans. Toute sa vie, sa mère lui a appris à parler (vers l’âge de trois ans et demi) et à devenir autonome le plus possible, ce que ma mère a fait avec moi durant ma jeunesse. Grâce à de l’intervention précoce (programmes de soutien et d’intervention pour les enfants et familles), la jeune femme autiste a réussi à faire des études universitaires poussées jusqu’à décrocher en 1989, un doctorat en zootechnie de l’Université de l’Illinois. Elle est la première autiste connue à rédiger un livre sur sa vie et sur ce syndrome encore méconnu et depuis, elle anime des conférences sur l’autisme partout dans le monde, ce qui fait d’elle l’une des personnes autistes les plus célèbres de tous les temps.

Au fil de sa carrière, elle a collaboré à plus de 200 articles de recherche sur l’élevage des bovins, a écrit trois livres (Ma vie d’autiste en 1986, Penser en images en 1995 et Dans le cerveau des autistes en 2013) en plus d’enseigner la zootechnie à l’Université du Colorado. Un téléfilm sur sa vie, produit par la chaîne télévisée américaine HBO a été conçu en 2010 et met en scène Claire Danes dans le rôle de Temple Grandin.

Temple est aussi la conceptrice de la machine à câlin, un appareil destiné à la calmer du stress et de la pression de son quotidien. Pour la créer, elle s’est inspirée d’un travail à ferrer les vaches, observé à la ferme de sa tante Beth en Arizona, là où Temple allait passer quelques séjours en vacances. Elle a remarqué que le travail à ferrer procurant du calme et du bien aux bovins autant qu’à elle donc c’est pour cela qu’elle a conçu cette machine lors de ses études universitaires. Cela lui a permis de s’habituer dans sa nouvelle vie où elle a dû vivre loin de sa famille et entourée d’inconnus dans un endroit très grand. Trouvant cela bizarre, les psychiatres ainsi que le directeur de l’Université ont d’abord confisqué la machine à Temple avant de savoir que cela lui procurait du bien. Aujourd'hui, plusieurs enfants et adultes utilisent la machine à câlins dans le cadre de diminuer leur anxiété et d'améliorer leurs problèmes sensoriels.

En plus de sensibiliser notre monde à l’autisme, elle a révolutionné les conditions de traitement dans les abattoirs, afin que les animaux ne puissent pas souffrir durant les dernières minutes de leur existence. Si bien que la moitié des fermes bovines des États-Unis ont adopté son concept.

Voici ce qui conclut mon palmarès de mes principales influences du merveilleux monde de l’écriture. La semaine prochaine, soyez prêts à vous envoler vers le soleil chaud des Caraïbes avec le récit de mon voyage prochain à Cuba.