Semaine 26: Mi-temps du projet La bulle

Déjà six mois de rédaction sur douze se sont écoulés! 26 semaines sur 52! Cela passe vite non? Il me semble que c’était hier que je voulais entamer mon projet de blog d’un an destiné à sensibiliser les gens sur l’autisme et ses particularités. C'était en décembre 2018. Maintenant, je tiens à vous décrire mon cheminement et le positif que j’ai appris de ce projet. Dire que j’ai fait du chemin depuis janvier 2019.

À ce moment- là, je me demandais ce que je pourrai faire afin de devenir écrivaine et me construire un public intéressé à me lire, après avoir écrit un manuscrit de livre pour enfants qui n’a pas été publié et avoir participé aux prix de la création de Radio-Canada en 2018 qui ne m’a pas non plus apporté quelque chose hormis le fait de me pratiquer à composer des textes fascinants. Je sais que le monde de l’écriture est un domaine difficile à percer mais je voulais me trouver un projet pouvant être significatif, tant pour moi que pour mon public. Après diverses lectures sur certaines personnalités autistes, dont le blog de Marie-Josée Cordeau 52 semaines avec une autiste asperger qui était passionnant, que j’ai eu l’envie de rédiger ce blog et me dire que si certains blogueurs autistes sont populaires et réussissent à écrire un livre, pourquoi je n’essaye pas? Ne sait-on jamais? C’est alors que j’ai commencé à écrire des récits sur ma jeunesse, mon quotidien, semaine après semaine en plus de suivre mes cours de divertissement, de faire mon bénévolat, d’entretenir de ma maison et de m’occuper de mon copain les fins de semaine, ce qui n’est pas toujours de tout repos même si j'ai du plaisir. 

Quelques fois, la rédaction n’a pas été facile. Il m’est arrivé notamment d’être fatiguée après des périodes d’écriture (rester concentré n'est pas toujours facile pour moi tout de même que la composition des phrases qui me demande un effort) et c’est à ce moment- là que mon cerveau a de la difficulté à demeurer actif. Par exemple, durant les premiers temps, je ne prenais pas conscience de petites fautes d’orthographe comme de ne pas faire attention à mes temps de verbes (je rédigeais mon texte au passé simple et à l’imparfait de l’indicatif à la fois tandis que l’on doit choisir entre les deux temps pour raconter une tranche de vie) ou oublier de préciser certains faits. Je rédige maintenant mes textes au complet à l’imparfait, quand je raconte des événements survenus dans le passé et je fais plus attention à vérifier mes textes avant de les publier. Quand je me rendais compte de ces erreurs quelque temps après avoir publié le texte concerné, je frôlais la panique parce que comme je suis perfectionniste, je tiens que mon texte soit le mieux écrit possible, ce que tout écrivain se doit de faire. J’essaye de reprendre mon calme et d’être en contrôle si jamais cela se reproduit. Après-tout, c’est sensé être une partie de plaisir et de détente pour mon esprit.  Ce qui est important, c’est que j’apprenne bien de mes erreurs et que depuis quelques mois, mes articles sont de plus belle qualité en plus d’avoir un bon public intéressé au contenu de mon projet.

À ce jour, j’ai touché à plusieurs types de textes, de la biographie aux articles de documentations sur l’autisme, en passant par les récits de voyage et mes réalités quotidiennes. Je vais publier davantage de critiques de productions télévisuelles au cours de l’été pour faire partager à mon public mes goûts au niveau de la télévision et du cinéma, mes grandes passions tout en prenant une petite pause durant la période estivale.  Cela peut permettre de montrer aux gens quelles sont mes aptitudes en écriture pour une possible carrière d’écrivaine.

J’ai d’abord partagé mon blog sur Facebook à tout mon entourage. Rapidement, il a été très populaire auprès de mes proches et j’ai eu des lecteurs réguliers semaine après semaine. Voyant que les gens lisaient mes textes, j’ai envoyé mon blog à divers organismes spécialisés en autisme dont Autisme Lanaudière, la société franco ontarienne de l’autisme et même la Fédération québécoise de l’autisme qui a décidé de l’insérer dans sa rubrique blogs et de créer une page Facebook pour l’annoncer en mars dernier. Finalement, j’ai même transmis mon projet à certaines écoles de Lanaudière qui offrent des services aux enfants autistes dont Espace jeunesse à Joliette et Henri Bourassa à Repentigny. J’ai aussi publié mes textes sur le site d’écriture De plume en plume là où je publie des critiques de productions télévisuelles que j’ai bien aimé. Il y a certains lecteurs qui aiment beaucoup mes textes et trouvent mes sujets intéressants et pertinents dont une amie de l’une de mes tantes qui vient d’apprendre le diagnostic d’autisme de sa fille et qui a besoin de ressources ou un enseignant français qui a déjà accueilli des élèves autistes dans sa classe et qui aime se renseigner à ce sujet. J’apprécie beaucoup les commentaires encourageants de mes lecteurs et j’aime le fait de savoir que j’inspire certaines personnes, moi qui croyais au départ que je n’allais pas avoir de fans en dehors de mon entourage. En réalité, c’est plus celui-ci qui constitue la grande partie de mon public.

Pour tout dire, grâce à projet La bulle, j’apprends à bien écrire des récits qui captivent, qui touchent et qui inspirent, les émotions que je veux susciter chez mes lecteurs, même si j’aimais bien écrire des textes avant cela. Même que deux lecteurs d’outre-mer dont la maman d’une jeune fille autiste ont étés émus après avoir lu sur ma petite enfance et des efforts que je fais au quotidien pour bien vivre avec ma différence. Cela me touche beaucoup. Tous m’encouragent à poursuivre de transmettre l’autisme à la population.

Parallèlement à la rédaction de mon blog, je me suis impliquée dans divers événements organisés par la Société de l’autisme, une autre de mes passions. On peut compter l’enregistrement d’une capsule radio sur la vie de couple avec mon copain, l’animation d’une conférence sur l’accueil des personnes handicapées dans les services publics, représenter la table de produits d’Autisme Lanaudière au Grand McDon du McDonalds de Terrebonne et surtout, l’enregistrement d’une capsule télévisuelle pour la chaîne AMI-télé témoignant de mon expérience de bénévolat à la bibliothèque en tant qu’adulte autiste, qui fut l’une de mes plus belles réussites professionnelles. Je mentionne ces événements parce que je veux également dédier ma vie à la cause de l’autisme et grâce aux articles sur l'autisme que je rédige semaine après semaine, je veux animer davantage de conférences au fil de mon existence pour briser les préjugés pour plus de tolérance à la différence.

Pour ce qui concerne les 26 prochaines semaines, je vais plus me concentrer sur les aspects généraux de l’autisme, moi qui ai publié jusqu’alors des articles et des anecdotes sur ma vie d’autiste. Les sujets que j’ai en tête sont entre autres les différents degrés de l’autisme, les étapes pour entreprendre les procédures du diagnostic d’une personne autiste ou comment voyager avec un enfant autiste. Bref, je ne suis pas prête à m’ennuyer pour le reste de mon projet. Je tiens à le clore en beauté quand il sera arrivé à son terme en décembre prochain. Et le reste, c’est au destin à le décider.

C’est alors que je vous laisse avec des critiques télévisuelles pour l’été à l’exception de la semaine 29 consacrée au récit d’un événement spécial. À vous de le découvrir à ce moment-là!