Bonjour, Je m'appelle Lucia Dauphin et je suis une jeune adulte autiste de 27 ans. C'est avec plaisir que je vous présente mon propre blog décrivant mon quotidien de personne asperger à chaque semaine afin de partager les facettes de l'autisme avec d'autres personnes que mon entourage.
24 Avril 2019
Étant donné que j'ai eu une semaine assez chargée, j'ai décidé de partager une critique sur une série documentaire appelée Le Japon sauvage, que j'ai visionné l'automne dernier et que j'ai adoré. Cette chronique a été rédigée il y a quelques mois (novembre 2018) sur une communauté d'écriture européenne intitulée De plume en plume. Depuis plus d'un an, j'y rédige des critiques de téléromans québécois, des films de Disney , des documentaires sur des sujets qui me passionnent dont la zoologie, et des tranches de vie (même certains articles de mon blog). J'ai toujours eu un penchant pour le Japon ainsi que sa faune et sa culture donc je tenais à partager mes connaissances sur cette faune extraordinaire que l'on ne rencontre nulle part ailleurs dans le monde.
Le Japon sauvage (Japan wild secrets) est un documentaire divisé en deux épisodes de 60 minutes réalisé en 2009 par Thoralf Grospitz, réalisateur et biologiste allemand connu pour avoir réalisé Secrets of the north sea en 2013. Il a été diffusé originalement sur la chaîne National geographic wild channel, au Québec sur la chaine télévisée Explora et sur le réseau Télé Québec dans le cadre de la programmation de documentaires Point doc et en France sur la chaîne Arte.
Cette critique résume la vie des animaux sauvages sur l’île d’Hokkaido, l’île la plus au nord du Japon et aussi la plus froide au climat presque polaire. L’archipel compte plusieurs animaux mystérieux et majestueux dont le saro du Japon (capriconis crispus), bovidé ayant un croisement de l’antilope( nom scientifique dépendant de l’espèce ou du sous espèce de l’antilope désigné) et de la chèvre (capra aegagrus hircus), les remarquables ours noir (ursus americanus) et brun (ursus arctos), ce dernier étant cousin du célèbre grizzly (ursus arctos horribilis) sans oublier le mythique macaque japonais (macaca fuscata) dont le poil épais lui a permis de s’adapter au climat rigoureux du pays et dont le visage nous fait craquer d’affection. Le reportage mentionne la présence de la grande salamandre du Japon (andrias davidianus), deuxième plus grand amphibien de la planète après la salamandre géante de Chine (même nom scientifique que la grande salamandre du Japon) ainsi que des insectes comme le frelon géant (vespa mandarinia), insecte le plus craint dont le venin est mortel pour l’homme ou la mante religieuse aquatique (nom scientifique non trouvé).
Dans le premier épisode et une partie du deuxième, on raconte la procédure de vie du saumon japonais (oncorynchus masou), qui, comme toutes les espèces de saumons de la planète, quitte l’eau douce quelque temps après sa naissance pour gagner l’océan afin de maturer. Plus tard, grâce à leur odorat, les saumons trouvent le bon cours d’eau puis le bon lac pour retrouver leur lieu de naissance et se reproduire. Après avoir mis leur mission à bien et pour certains cas avant, plusieurs saumons malheureusement se font dévorer par les ours et constitue une partie de leur alimentation, ce qui étaient des informations très intéressantes même si je m’étais renseignée sur le sujet auparavant.
Si le premier épisode traite des régions froides du Japon, le deuxième traite au contraire des zones plus chaudes du pays comme l’île d’Okinawa qui est située dans la zone sub tropicale. Elle est la destination des vacanciers du Japon en raison de ses belles plages de sable blanc, de ses forêts luxuriantes et de ses belles mangroves. C’est dans ces dernières que vivent le habu (vipère redoutable) et les mangoustes de Java (herpestes javanicus).
Au niveau de l’ornithologie, on mentionne certains oiseaux mythiques du pays dans le deuxième épisode comme le pic d’Okinawa (dendrocopos noguchii), l’espèce de pic le plus rare du monde, le rossignol komadori (erithacus komadori), espèce extrêmement rare, ou le râle d’Okinawa (gallirallus okinawae), remarquable notamment par sa forme et son bec. Le premier épisode parle surtout des oiseaux migrateurs dont les rapaces pygargues empereurs (haliaeetus pelagicus) qui proviennent de la Sibérie ou le cygne chanteur (cygnus cygnus), qui migre de la Russie. Qui dit oiseaux du Japon, qui ne peut pas oublier la légendaire grue du Japon (grus japonensis), remarquable pour ses magnifiques parades nuptiales dans la neige! Finalement, comme le climat est quasiment glacial au nord du pays, les animaux doivent leur survie annuelle grâce aux sources thermales produites par la chaleur des volcans, présents sur une grande partie de l’archipel. Les mammifères se baignent durant un certain temps pour équilibrer leur température parce que s'il fait trop froid pour certaines espèces, cela peut être un danger de mort.
En plus de parler de la faune, le documentaire parle de la culture du riz au Japon ainsi que des deux principales religions du pays le shintoisme et le bouddhisme, de manière brève, ce qui était intéressant pour couper la poire en deux, c’est-à-dire pour diversifier les sujets.
Ce documentaire a été passionnant au niveau des magnifiques images de la nature japonaise mais j’aurais aimé en savoir plus sur les différents animaux du pays, en particulier sur les oiseaux domestiques et endémiques. Cependant, j’ai découvert des animaux dont j’ignorais l’existence dont le saro du Japon qui est une espèce assez surprenante ou le pic d’Okinawa, qui est pour moi la plus belle espèce de pic en raison de ses couleurs rouge et brun qui se diversifie des autres espèces de pic qui présentent majoritairement des couleurs rouges, noirs et blancs.
L’épisode n’a pas fait mention de félins présents dans l’archipel dont le chat d’Iriomote (prionailurus bengalensis iriomotensis) ou le chat sauvage de Tsushima (prionailurus bengalensis euptilurus), les deux espèces de chat sauvage du pays. Durant toute ma vie, j’ai cru que la faune japonaise comptait des tigres (panthera tigris) notamment dans le film Le dernier samourai (2003) dont l’histoire se situe au 19e siècle mais récemment, j’ai découvert que ce n’était pas le cas. Par contre, ce grand félin fait partie de la culture japonaise notamment dans les beaux- arts.
Comme la zoologie est une de mes passions et que l’exotisme du Japon m’a toujours fasciné, il fallait que je visionne ce documentaire, assez magnifique d’ailleurs et j’ai vu la série documentaire du même genre La Chine sauvage, qui traite des époustouflants paysages de la Chine ainsi que de sa faune passionnante. Tout cela pour dire que le travail du réalisateur Thoralf Grospitz est absolument sublime en raison de sa technique à filmer des paysages et des animaux de près qui nous font voir une partie du quotidien des animaux japonais. Je suis persuadée que son documentaire Secrets of the north sea est aussi bien réalisé et cela doit être passionnant de voir la faune aquatique d’aussi près. Tout cela pour dire que si ce documentaire nous donne quelques informations sur la zoologie japonaise, ce sont les images de ce pays exceptionnel qui nous font savourer le visionnement du reportage avec en fond, une superbe musique japonaise qui peut nous mettre les larmes aux yeux tellement que cette nature est belle!
D’ailleurs, écouter un documentaire de ce genre est relaxant autant pour l’esprit que pour les sens parce que l’on ne voit presque pas d’effets lumineux à l’écran, on n’entend pas de gros bruits et cela ne traite pas en particulier de combats entre d’autres animaux, ce que certains documentaires animaliers ont l’habitude de porter à l’écran. Comme j’ai mentionné plus tôt, ce documentaire montre les beautés de la vie animalière comme les parades nuptiales des grues ou un instant entre un habu et une mangouste, qui sont respectivement prédateur et proie. Bref, des images merveilleuses qui nous procure du plaisir et de la détente qui nous donne même envie d’aller voir la faune en personne au pays du soleil levant, ce qui est mon cas d’ailleurs.
Pour ceux qui désirent visionner cette mini-série, elle est disponible sur le site de vidéos Youtube et sur le site Dailymotion dans sa langue originale. Il existe aussi les documentaires La Chine sauvage (Wild China), Afrique sauvage (Africa) ou Brésil sauvage, des séries du même genre pour en savoir plus sur les beautés naturelles de notre planète. Merci et à la prochaine pour une autre critique télévisuelle.