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La bulle.over-blog.com

Bonjour, Je m'appelle Lucia Dauphin et je suis une jeune adulte autiste de 27 ans. C'est avec plaisir que je vous présente mon propre blog décrivant mon quotidien de personne asperger à chaque semaine afin de partager les facettes de l'autisme avec d'autres personnes que mon entourage.

Semaine 12: Moi et ma...famille 2

Toute ma vie, je considère ma famille comme la chose la plus précieuse au monde parce qu’elle a toujours été là pour moi et a voulu que j’aie la meilleure éducation possible tout en me donnant chaleur et confort de manière constante. Nous faisons tout ensemble et il en est de même avec ma sœur qui aime me gâter, me faire faire des sorties avec moi et certaines de ses amies que j’aime beaucoup. Ils ont accepté mon état et font tout pour me protéger si jamais il arrive quelque chose. Voyons maintenant comment se passe ma vie avec les autres membres de ma famille.

 

J’ai eu plus de contacts avec ma famille maternelle que ma famille paternelle, en raison du temps que l’on avait pour se fréquenter. Ma marraine Isabelle est la sœur cadette de ma mère donc une bonne raison de bien s’entendre. Depuis ma plus tendre enfance, nous faisons toutes sortes d’activités ensemble comme aller au Zoo de Granby l’été, aller voir des spectacles de musique et des pièces de théâtre, prendre des marches et tout simplement, faire des petites escapades en voiture dans Lanaudière. Nous avons un caractère semblable donc il est facile d’entretenir une bonne relation.

 

Il en est de même avec ma cousine Marilène qui est de quatre ans mon aînée. Nous avons environ les mêmes goûts littéraires et cinématographiques, une principale raison de notre belle chimie. Quand j’étais enfant, j’avais souvent hâte d’aller chez elle lors des réunions de famille ou lors d’une simple visite. Ce qui me motivait d’aller chez elle, c’était de la voir bien sûr mais aussi de jouer aux poupées Barbie et de lire les livres de Disney en couleurs, principalement Cendrillon et Les aristochats.

C’était les deux activités que je faisais le plus souvent durant plusieurs années mais quelques années plus tard, il a fallu que je change d’occupations parce que non seulement que je grandissais mais je ne variais pas mes habitudes constantes, moi qui étais à l’aube de l’adolescence. C’est alors que je pris de nouveaux engagements, notamment en arrêtant de jouer et de lire les livres pour enfants pour plutôt m’installer à la table des adultes afin de les entendre converser et ainsi me tenir au courant de leur discussion. Cela m’a également aidé à mieux communiquer avec les autres et ainsi, agir comme une jeune femme. En plus de parler de littérature et de télévision, moi et ma cousine aimons aller magasiner et aller voir des spectacles de musique québécoise dont les 2 frères et les cowboys fringants. Comme elle aussi est proche de ma marraine, nous aimons voir les boutiques à Montréal et aller au restaurant toutes ensemble.

 

Mes grands- parents maternels ont été indispensables au cours de notre vie. Pendant que mes parents ont eu des urgences, c’était ma grand-mère qui s’occupait de moi et de ma sœur. D’ailleurs, quand ma mère a été malade quand j’étais plus jeune, c’était toujours elle qui venait s’occuper de nous tous et voir si on allait bien. À l’époque que je fréquentais l’école primaire à Berthierville, c’était mon grand-père qui venait me chercher à la marche et m’offrait une collation du dépanneur soit du chocolat ou des croustilles. Par la suite, ma grand-mère venait colorier un dessin avec moi ou m’installait confortablement devant la télévision devant les dessins animés de la chaîne Télétoon. Comme je n’avais pas cette chaîne sur mon téléviseur, j’aimais bien écouter des dessins animés différents de ceux des autres chaînes soit Radio Canada et Télé Québec. J’ai également d’autres bons souvenirs comme avant d’aller aux réunions de famille à Repentigny chez mon oncle et ma tante, moi et ma famille allons chercher les parents de ma mère à leur domicile de Berthierville et allons magasiner aux Galeries Rive-Nord, également à Repentigny. Après le décès de ma grand-mère, on s’occupait de grand-papa le plus possible afin qu’il se sente moins seul et qu’il profite du monde extérieur puisque qu’il était dans une résidence pour ainés et qu'il ne voyait pas beaucoup de gens. Tout cela pour dire que si on avait des ennuis, mes grands-parents étaient toujours prêts à nous rendre service.

 

Quand ils sont décédés, j’étais attristée puisque j’étais très proche d’eux, surtout mon grand-père et je laissais de très beaux souvenirs. Je savais à quel point ils ont été importants dans ma vie.

Le décès de mon grand-père maternel des suites d’une chute de pression fut le deuil le plus difficile de ma vie. D’ailleurs, ce fut la première fois que je ressentais de vives émotions lors du décès de l’un de mes proches. Dans le passé, j’ai perdu mes deux grand-mères et une tante paternelle au début de mon adolescence donc à cette époque, j’avais de la difficulté à ressentir des émotions contrairement à l’âge adulte où c’est plus facile les comprendre. Étant étudiante en secrétariat à l’époque, à l’automne 2015, c’était très difficile de concilier ma tristesse avec la fatigue de mes grosses journées puisqu’elles étaient exigeantes pour moi. J’ai voulu abandonner l’école mais finalement, j’ai décidé de prendre quelques journées de congé, le temps de faire mon deuil et surtout, je voulais rester auprès de ma famille. Après des journées de repos intensifs et des obsèques pas si faciles, j’ai repris l’école avec succès mais j’étais encore des émotions en moi. Cette tristesse a fini par passer et au bout de quelques semaines, mes émotions sont revenues stables comme avant.

 

Pour ce qui est de ma famille paternelle, mon père est le benjamin de la famille et comme moi-même je suis la plus jeune des enfants, tous les autres membres de la famille sont plus âgés que moi. Nous nous voyons de temps en temps comme les étés où j’ai travaillé à la garderie de ma tante Suzanne ou pour d’autres occasions dont le temps des fêtes.

 

L’oncle que je vois le plus souvent est mon oncle Richard, l’avant dernier de la famille ainsi que l’associé de mon père dans la compagnie d’autobus et Carole, son épouse qui m’enseigne le yoga hebdomadairement depuis des années.

Nous aimons avoir quelques conversations de temps en temps, le moment de s’informer l’une de l’autre ou se remettre des cadeaux soit lors de nos anniversaires ou durant le temps des fêtes puisqu’on ne se voit pas souvent en dehors des cours.

 

Même si avec les membres de ma famille, nous avons quelques différents, j’apprends à être tolérante et accepter les limites de chacun d’entre eux. Il en est de même pour eux qui ont accepté mon autisme depuis le tout début. Bref, on finit toujours par s’expliquer d’une manière ou d’une autre de façon correcte.

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